Dans un environnement saturé d’images, que reste-t-il à l’artiste pour dire le monde ? De quel moyen peut-il user s’il souhaite que ses œuvres ne soient pas diluées dans la masse, aussitôt vues, aussitôt oubliées ?
Georges Dumas est photographe. Comme tout le monde aujourd’hui. Aussi a-t-il choisi de ne plus être photographe et de remplacer ses clichés par des simulacres : il ne prend plus de photos, il fabrique des images. Pour cela, il emploie des matériaux durables qui résistent à l’indifférence et au temps. De la pierre, du marbre, du béton, du bois : quand la chair aura pourri, quand le souffle se sera éteint, quand la vie traversera une autre époque, d’autres personnes, eux resteront, immuables vestiges du périssable.
Pour fabriquer une image, il faut des briques solides. Celles de notre ère numérique s’appellent pixels. Des pixels qui ne sont pas seulement sur nos écrans, mais qui font écran. Ce faisant, ils cachent la réalité qu’ils sont censés représenter et en créent une nouvelle, virtuelle quoique tangible : une réalité transfigurée.
Pour en savoir plus sur le travail de Georges DUMAS > www.georgesdumas.book.fr
Les œuvres présentées ci-dessus :
ptrf108 – Le Défi, Georges DUMAS, 2014, Technique mixte sur toile
ptrf65 – Non Temere, Georges DUMAS, 2014, Digigrahie
ptrf27 – Adam, Georges DUMAS, 2012, Digigraphie
ptrf39 – La Main au Collet, Georges DUMAS, 2015, Technique mixte sur toile
ptrf110 – Ich gehe jetzt, Georges DUMAS, 2014, Technique mixte sur toile